2021 – Rapport d’activité et de développement durable

À l’écoute des nouveaux usages

À L’ÉCOUTE DES NOUVEAUX USAGES

La crise sanitaire a profondément impacté le rapport aux espaces de travail. Pour enrichir l’offre de tiers lieux, le Groupe a lancé un concours d’architecture afin de transformer certains bâtiments de son patrimoine à caractère industriel. Aménagés en espaces événementiels et de corpoworking, ils seront commercialisés sous la marque Urban Station, comme le sont déjà les 34 000 m2 de VAL Bienvenüe, un espace de corpoworking conçu par RATP Real Estate : 2 200 postes de travail y accueillent des agents de la RATP, auparavant répartis sur différents sites.

Face à l’explosion des flux liés au e‑commerce, ce sont d’autres sites de son patrimoine, les centres bus, également situés en plein cœur de ville, que le Groupe a entrepris de valoriser.

Inoccupés pendant la journée, ces derniers permettent de faciliter le transfert de marchandises de véhicules lourds vers des véhicules plus légers et plus propres, qui franchiront le dernier kilomètre vers le client final. Après le succès en 2020 d’un premier appel public à la concurrence, quatre nouveaux sites représentant une surface de 4 800 m2 ont été proposés aux opérateurs logistiques en 2021.

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VALÈRE PELLETIER
DIRECTEUR GÉNÉRAL DE RATP SOLUTIONS VILLE

Un an après sa création, RATP Solutions Ville a déjà remporté deux contrats majeurs. L’illustration de sa capacité à accompagner les villes ?

Oui, en proposant des solutions qui répondent à leurs grands enjeux et en créant de la valeur et des emplois. Avec le contrat de gestion du réseau parisien de froid urbain, par exemple, nous allons soutenir en moyenne chaque année l’équivalent de 850 emplois (directs, indirects et induits) à Paris et 2 200 en Île‑de‑France.

En quoi consiste ce contrat et pourquoi avez-vous été retenus ?

Avec cette concession sur vingt ans, remportée en partenariat avec Engie, pour un chiffre d’affaires prévisionnel de 2,4 milliards d’euros, nous portons un projet très innovant qui s’inscrit dans la démarche de décarbonation et d’adaptation au changement climatique de la Ville de Paris. L’ambition est de tripler ce réseau, beaucoup plus efficace que les équipements individuels, pour desservir de nouveaux clients dans l’ensemble des arrondissements parisiens. L’expertise de nos équipes dans la gestion des réseaux souterrains va notamment permettre de transformer des espaces en centrales de production et de stockage de froid.

Dans quelle mesure diriez-vous que le contrat pour le Grand Paris Numérique, également remporté en 2021, témoigne de cette dynamique ?

Ce contrat de 500 millions d’euros sur 25 ans porte sur l’exploitation, la commercialisation et la maintenance du réseau de fibre optique du Grand Paris numérique. L’enjeu ici est de « booster » l’accès au Très Haut Débit des territoires franciliens desservis par les 200 kilomètres du Grand Paris Express, grâce à des infrastructures optiques irriguant quelque 68 gares et quartiers de gare.