2021 – Rapport d’activité et de développement durable

La grande mue des métiers

LA GRANDE MUE DES MÉTIERS

L’innovation vient aussi soutenir la performance des équipes techniques et industrielles, et renouveler le cœur même des métiers. Pour soulager les opérateurs soumis à des postures de travail contraignantes, l’atelier de Sucy-en-Brie teste, en lien avec la médecine du travail, le port d’exosquelettes. À Saint-Fargeau, ce sont des chariots AGV logistiques qui facilitent le transport de charges, tandis qu’à Saint-Ouen, dans les ateliers de maintenance de la ligne 14, des AGV suiveurs accompagnent les mainteneurs dans leurs déplacements. De son côté, l’Usine digitale du Groupe travaille sur de nouveaux projets de maintenance prédictive, pour pronostiquer en amont les pannes potentielles. Une grande partie des fonctions des trains du réseau RER est aujourd’hui surveillée à distance, et cette approche va s’étendre aux lignes de métro.

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SYLVIE BUGLIONI
DIRECTRICE DU PÔLE TECHNIQUE ET INDUSTRIEL

Pourquoi la performance technique et industrielle du Groupe est-elle aujourd’hui un enjeu clé ?

Nous entrons, avec le nouveau contrat qui nous lie à Île-de-France Mobilités, dans une phase exceptionnelle d’investissement. Les extensions de ligne et l’arrivée de nouveaux matériels roulants nécessitent de moderniser systèmes de conduite et infrastructures. Par ailleurs, nous portons un programme de modernisation des espaces et de services aux clients. Pour réussir ces projets majeurs, il faut une vraie vision industrielle, vecteur de performance à grande échelle.

Comment cela se traduit-il concrètement ?

Mener à bien une transformation aussi massive du réseau au service des voyageurs suppose, en conduite de projet comme en maintenance, d’industrialiser nos activités, avec des « standards » adaptés à nos métiers, pour reproduire les process qui fonctionnent et gagner en efficacité.

À la tête d’un nouveau pôle « technique et industriel », quelles sont vos priorités ?

Le Groupe est reconnu pour son excellence technique et sa conduite de projet. Avec des projets nombreux mais des ressources publiques qui se raréfient, ma priorité est de tenir nos engagements vis-à-vis de nos financeurs. Mon ambition est aussi de valoriser toute une filière. Le savoir‑faire de nos 2 000 ingénieurs doit devenir une vitrine de niveau mondial.