À la recherche de nouveaux modèles économiques
La crise sanitaire a entraîné une baisse significative et probablement durable de la fréquentation des transports en commun. Le recours massif au télétravail, notamment, s’est traduit par une diminution des recettes pour les autorités organisatrices de la mobilité. Pour autant, les villes et les régions souhaitent poursuivre les efforts déjà engagés pour sortir du modèle du « tout voiture » et réussir leur transition énergétique. Dans un contexte de diminution des financements publics, elles sont donc à la recherche de nouveaux modèles économiques et explorent de nouvelles pistes, par exemple le péage urbain ou la révision de la tarification des transports publics.
Croissance et concurrence
Malgré le contexte, le marché de la mobilité reste un marché porteur. Entre 2021 et 2030, il devrait progresser chaque année d’au moins 4 % en valeur. Dans le monde, 243 milliards de trajets se font en transport public, dont 63 % en bus. D’ici à 2030, ce chiffre devrait atteindre 300 milliards, une croissance portée par l’urbanisation et par le dynamisme du continent asiatique. Ce secteur dynamique intéresse un nombre croissant d’acteurs, opérateurs traditionnels mais aussi nouveaux entrants. Entre 2014 et 2018, le montant des investissements dans les start-up de la mobilité a été multiplié par cinq.
2 Mds €
investis par l’Union européenne dans 140 projets clés de mobilité durable pour contribuer à relancer le secteur.
Logistique urbaine
La crise sanitaire a encore accéléré le recours à la consommation en ligne. Conséquence : une explosion du volume de livraisons avec des impacts environnementaux considérables, puisque le transport de marchandises contribue pour 25 % aux émissions de CO2 en ville. Pour les centres urbains, la logistique urbaine devient un sujet à fort enjeu. Comment maîtriser la croissance de ces flux logistiques du dernier kilomètre qui viennent peser sur le bilan carbone des villes et occuper un espace public déjà très disputé ? La solution : utiliser des modes non polluants, mailler la ville avec des pôles de proximité pour raccourcir les parcours de livraison ou encore mutualiser l’utilisation des espaces urbains existants en leur assignant des fonctions nouvelles.
5 800 m2
dans les centres bus RATP proposés aux logisticiens lors de l’appel à projets de RATP Logistics pour créer des plateformes de logistique du dernier kilomètre en plein Paris.